lundi 17 janvier 2022
L'hiver
Je viens de ranger les décorations de Noël, la crèche. L'énorme bougie Magic Christmas s'est éteinte ; elle a su durer une partie de décembre et de janvier.
J'en ai profité pour vider les étagères, essayer de contenir l'invasion de livres qui menace aussi sûrement que le réchauffement climatique. Et puis j'ai regardé les oiseaux se rassembler autour de la mangeoire. Le ciel est blanc, il n'y a plus une seule fleur dans le jardin, les plantes les plus dépouillées sont paillées. J'aimerais pouvoir récupérer ma bêche et retrouver la... [Lire la suite]
lundi 28 juin 2021
Il y a eu
ce billet et une chanson Lipstick polychrome
et de cette photo, j'ai tiré ce texte. Bonne lecture.
L’amour est un phénix
Je l’observe.
Ou plutôt j’observe son reflet dans la glace de la salle de bain. J’ai changé les spots qui coiffaient le grand rectangle argenté, leur préférant une lumière plus apaisée, teintée d’ivoire.
Son visage est immobile, sa peau douce a commencé à se patiner au doré de l’été. J’aimerais passer ma main lentement dans ses boucles épaisses.
Il porte cette chemise rose... [Lire la suite]
samedi 10 avril 2021
Lipstick polychrome
Un an. Je ne suis pas sûre que, si l’on a pu s’accrocher un temps à un retour de la normalité, cette idée ne s’efface pas peu à peu.
Un an, et je pourrai dessiner ma vie différemment. Bien sûr, ma famille, mes amis, cette garde rapprochée n’a pas faibli. Elle est là, fidèle. Les enfants tiennent, ils changent mais ils tiennent. Il y a aussi la part de soi inamovible : lire, écrire, la musique, les ateliers qui perdurent via le web. Le jardin, dessiner. Cuisiner. J’ai la chance de travailler en présentiel une partie de la semaine... [Lire la suite]
samedi 28 novembre 2020
"Le rêve est comme un film, mais qui est le projectionniste ?" Tobie Nathan
Rushes
j’étais sur cette plage qui n’existe pas
j’étais cette autre
elle va elle vient
elle m’est chère
celle qui est moi qui n’est pas
qui existe qui ne respire pas
ses amis ses enfants je les connais
comme les miens
elle vit ils vivent
dans une ville
toujours familière
toujours inconnue
qui est-elle
une amie une ombre
une rivale une étrangère
une chimère une alter ego
Je suis seule et je ne le suis pas
vendredi 30 octobre 2020
Juste avant

mercredi 6 mai 2020
Edition de dernière minute
19 h, mercredi 6 mai 2020.
Pan y jamón, disait l’homme
Pan y jamón, disait l’homme
De la télévision.
Le soleil décompte les jours.
L'opinel tranche sec
La chair d'un comté et
Trois rimes sur du pain.
J'écoute le ciel.
J'éteins le monde.
La bière est fraîche,
Nos vies incertaines.
Pan y jamón, disait l’homme
De la télévision.
Je croque une olive
Aussi acide que ces jours
Qui pèsent une vie neuve
Achetée à crédit et sans retour.
Les mots apportent l'ivresse
Ou bien la gueule de bois.
Il est des... [Lire la suite]
lundi 4 mai 2020
Ce et ceux qui vous manquent
Il y a ceux qui vous manquent ; les semaines ont fait le tri. Heureusement, on se dit, il y a le téléphone, les courriels et demain peut-être. Un café, un musée, juste parler, juste se voir. Quand ? Personne ne sait.
Il y a ce qui au dehors vous manque alors que vous ne bougez pas ou si peu, alors que même demain, rien ne se fera à plus de cent kilomètres. J'imagine que pour certains c'est la nature, la mer, une forêt. Moi, Paris me manque, ses bistrots, une bière pression en terrasse, le jardin des Tuileries où l'on s'assoit à... [Lire la suite]
jeudi 9 janvier 2020
Au commencement était l'œuf
Je crois que je vais m'inspirer d'un de mes livres de recettes et des œufs, pour jongler avec les mots.
Voilà je revisite ce blog. J'alternerai, parfois, ou des histoires d'œuf ou des histoires de livres qui m'ont plu.
Enfin pour un temps indéterminé car ce ne saurait en rien être une résolution. ;)
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Jacques Prévert, Paroles, « La grasse matinée ».
Il est terriblele petit bruit de l'œuf dur cassé sur un comptoir d'étainil est terrible ce bruitquand il remue dans la mémoire de l'homme qui a... [Lire la suite]
jeudi 3 octobre 2019
Géographie revisitée façon Caro *
Demain, j’acquiers une petite maison. Pour moi et pour les fils. En ville. Avec un jardin, suffisamment d’espace et de lumière pour poser mes livres et un bout de vie. Dans le quartier dont j'ai rêvé depuis que je connais l'ancienne capitale de Charles, l'opulente cité des Bituriges.
Je me dis que cela fait trop longtemps que je n’ai pas déménagé. Je le sens au tri des livres que je suis en train de faire. Comme si chaque carton de bouquins des piles entassées dans un coin de ma chambre s’était endormi là. 80 cartons, des vies en... [Lire la suite]
samedi 6 avril 2019
Prévert, vous avez dit Prévert ?
